Publié dans Châteaux, musées, monuments

L’expo Capitale(s) : 60 ans d’art urbain à Paris

L’Hôtel de ville de Paris met à l’honneur plus de 70 artistes dont Banksy, Miss.Tic , JR … Allez-y vite !

Au XXe siècle, Paris n’a pas attiré que des artistes comme Picasso et Hemingway mais a aussi inspiré un mouvement trop souvent réduit à ses origines américaines : le street art. L’art urbain est un mouvement artistique qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics : graffiti, pochoirs, stickers, dessin, peinture, mosaïque, installations, sculptures… Il est parfois discret ou au contraire monumental et très visible.

La visite se fait dans l’ordre chronologique et débute tout d’abord par les années 1960-1970. Les précurseurs s’appellent notamment Gérard Zlotykamien. Qui aurait pu croire que cet homme en costume trois pièces et attaché-case allait bomber sur le chantier de Beaubourg ?

Miss.Tic (1956-2022) leur emboitera le pas. C’est la première femme identifiée et reconnue en matière d’art urbain en France. Les fans de Mickey ont peut-être compris qu’elle avait emprunté son surnom à la sorcière de la célèbre revue qui tente par tous les moyens de voler l’or de l’oncle Picsou ! Dans ses pochoirs, elle allie souvent des silhouettes féminines, de courts poèmes ou des jeux de mots engagés ou lyriques. Elle fait de la Butte aux Cailles dans le 13e arrondissement son terrain de jeux.

Au début des années 2000, Paris devient une vitrine mondiale de l’art urbain et une destination incontournable. Les talents du monde entier viennent y montrer leur pratique.

Nos coups de cœurs :

Shepard Fairey alias Obey:

Il se fait connaitre dès 1989 par ses stickers et ses affiches. Vous connaissez sûrement son poster « HOPE » de Barack Obama lors de la campagne électorale de 2008. Il réalise dans le 13e arrondissement deux fresques dont «Liberté, Egalité, Fraternité » en réaction aux attentats et une autre place Stravinsky, près du Centre Pompidou.

JR :

Il se démarque rapidement en faisant des portraits de ses amis graffeurs et en les collant dans la rue. Depuis, il a fait des œuvres aussi monumentales qu’incroyable : il a « fait disparaitre » la pyramide du Louvre, décoré les Jeux Olympiques de Rio et a récemment réalisé à Paris une œuvre sur le thème du cinéma en illustrant Charlie Chaplin.

Banksy :

C’est le plus connu même si on ignore toujours aujourd’hui son identité. Ses œuvres sont très souvent subversives et parfois choquantes. A l’été 2018, il investit Paris et y réalise notamment La Petite fille de la porte de la Chapelle.

Dran :

Il est souvent comparé à Banksy pour ses œuvres qui jouent sur l’humour noir et ses critiques envers la société. Mais son trait se différencie pour se tourner vers le dessin aux allures enfantines tout en gardant un message percutant.

Il y a même quelques endroits instagrammables à la fin de l’expo créés par Seth et eL Seed. Parfaits pour un petit souvenir !

Pour les kids :

  • Livret-jeux (gratuit, distribué à l’entrée de l’expo)
  • En complément, sur le thème du street art : le musée en Herbe propose une visite guidée du 13e arrondissement (réservations sur www.museeenherbe.com).

Margaux : « Cette exposition sur le street art m’a transportée dans un univers rempli de couleurs ! »

Infos pratiques :

Que faire autour ?

  • Maif social club : pour découvrir l’expo « Le chant des forêts » (gratuit, jusqu’au 22/07/2023). 37 rue de Turenne 75003 Paris
  • Visiter le musée Carnavalet (lisez notre article « Plonger dans l’histoire de Paris au musée Carnavalet »!).

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Se perdre dans l’expo street art « L’Essentiel »

Le concept :

Le décor : un ancien bâtiment de la Poste datant de 1965… Ce lieu désaffecté a connu plusieurs vies : il fut occupé par le passé par un centre de tri postal, un bureau de poste et même récemment par un centre d’hébergement d’urgence pour des femmes isolées et leurs enfants ! Bientôt reconverti en logements sociaux, il a été confié il y a quelques mois à l’association Art Azoï pour un sacré défi : se réapproprier les lieux juste le temps d’un été à la sauce street art. Un beau terrain de jeux de 2000 m2 pour 43 artistes ! Le nom de ce groupe n’a pas été trouvé au hasard …. Il fait référence au statut de « non essentiel » des artistes lors de ces derniers mois de pandémie. Les amateurs d’art urbain vont être servis : graffitis, collages, lettrages, créations optiques ou sculptures au programme ! Une belle expérience collective d’art éphémère !

L’art de représenter le rebond d’un ballon…

La visite :

Chaque heure, un petit groupe de 19 privilégiés pénètre dans le labyrinthe… On déambule dans cet immense dédale en compagnie d’une guide qui présente rapidement les œuvres (et il y en a beaucoup) mais on peut aussi s’écarter du groupe pour tout découvrir de façon plus autonome (ce qui est assez fun pour les enfants).

Voici quelques-uns de nos coups de cœur :

  • Fuzi est un illustrateur, graffeur, tatoueur parisien.  « The Pool » est une œuvre acrylique et spray aérosol
  • « L’envers du décor » de Psyckoze, un artiste français qui laisse son empreinte sur les murs du monde entier depuis 1984, notamment dans les carrières souterraines de Paris.  
  •  « Palimpseste » de Madame. Elle utilise différents matériaux comme le papier, le bois, le métal, le tissu pour les faire parler.  En mélangeant texte et images, elle appose ensuite de grandes affiches dans la rue.
Palimpseste » de Madame
  • Les œuvres de Berthet One, auteur de bandes dessinées français.
  • Coup de cœur des filles : « Fire Flower » de Stéphane Parain (bois, grillage, ouate, led)   Cet artiste parisien s’inspire de la sculpture classique, des décors de théâtre et de l’art urbain.
« Fire flower » de Stéphane Parain
  • Jean-Charles de Castelbajac :(« L’essence-ciel »), célèbre styliste, designer, directeur artistique de la marque Benetton.
JC de Castelbajac

L’avis des filles :

Chloé : « J’ai trouvé que de présenter des œuvres d’art dans un autre endroit que dans un musée, c’était très original. C’était fait avec plein de matériaux : du fil, du coton, des lampes, des photos, de la peinture… A chaque fois que l’on rentrait dans une pièce, on voyait une œuvre d’art différente, une par pièce. En plus, il y en avait au plafond, sur les murs, sur le sol, accrochées. Ce qui était étrange c’est que même quand c’était peint, on voyait le côté abandonné du lieu, cela donnait un air mystérieux ».

Margaux : C’était une sortie très colorée, les œuvres étaient très différentes et il y avait beaucoup d’espace! J’ai particulièrement aimé l’œuvre qui représentait un ballon en mouvement car le mouvement est difficile à représenter. Quant à la création Fire flower , elle était très surprenante! ».

Infos pratiques :

Horaires : Du 1er juillet au 29 aout 2021, Du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00

Adresse : 11 square Alban Satragne 75010 Paris. Métro : Gare de l’est.

Tarifs : Gratuit sur réservation sur le site officiel : lessentielparis.fr

Le bon plan : si vous n’avez pas eu de place sur internet, vous pouvez vous hasarder à venir 10 minutes avant l’ouverture. Parfois certaines personnes ont réservé mais ne viennent pas. Ça vous laisse un petit espoir, car cette exposition est prise d’assaut !

Que faire à proximité?

Testez le concept du café céramique à La Papoterie (à 32 stations de métro de l’expo). Pour plus d’infos, lisez notre article: https://sortiespourenfantsiledefrance.fr/#:~:text=%E2%80%93%202019%20%3A%20un%20passionn%C3%A9%20d’,%E2%80%93%203%20salles%20!