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S’amuser comme des p’tits fous à la Foire Foraine d’Art Contemporain du Centquatre (Paris)

Le lieu :

Rien que le lieu mérite le déplacement ! Cet événement est situé à l’emplacement des anciennes Pompes funèbres municipales ! Les bâtiments, très bien restaurés, sont superbes et propices à la créativité qui prend ici de multiples formes. Le 104, c’est un espace de dialogue, de rencontres, une résidence d’artistes qui propose de nombreux festivals. C’est aussi un lieu de vie du quartier où l’on peut manger un bout, chiner (Emmaüs est implanté sur place), dénicher des pépites à la librairie ou jouer (à la Maison des Petits).

L’expo :

Cette année, le 104 remet celle-ci à l’honneur la fête foraine en rassemblant de nombreux artistes qui l’ont réinterprétée version « art contemporain ». Le concept de cette exposition est très original puisque le public ne se contente pas d’observer mais participe aussi en « pratiquant » l’art dans un tourbillon d’attractions. Munis de vos 20 jetons distribués à l’entrée (compris dans le prix du billet), vous pourrez essayer de vous frayer un chemin au travers des ballons de la Air Galerie ou dans le labyrinthe du Chemin des Illusions, monter à bord du Train fantasmes et découvrir bien d’autres surprises plus étonnantes les unes que les autres !

Pour les kids:

  • « Ateliers nomades » (6-11 ans): Après une visite de l’exposition, une plasticienne propose une activité en famille , ludique et créative, en lien avec l’œuvre découverte. Tarifs: 4/5€
  • « Rencontres joyeuses » (2 à 10 ans): Venez à la rencontre d’un artiste de l’exposition pour faire une visite, écouter un conte ou encore faire une création! Tarifs: 2/5 €
  • « Toutes petites visites »: Découverte en famille de l’exposition pour les 2-8 ans suivie d’un petit atelier manuel. Tarifs: 5/4 €

L’avis des filles :

Margaux

« Voici une sortie vraiment originale. Déjà, le lieu m’a tout de suite plu, j’ai beaucoup aimé le sentiment de liberté qui y régnait avec tous ces gens qui dansaient partout. Le principe des jetons est vraiment sympa car cela donne vraiment l’impression d’être à la fête foraine. Mon stand préféré fut celui de l’immeuble où l’on faisait semblant de grimper et de tomber ».

Chloé

« Les attractions étaient toutes très différentes et il y en avait même une que l’on pouvait manger ! »

Infos pratiques

  • Accès : Cent-quatre, 5b rue Curial, 75019 Paris, www.104.fr Métros : Riquet (l.7), Stalingrad (l. 2,5 et 7), Marx Dormoy (l.12)
  • Horaires : du mardi au vendredi de 12h00 à 19h00, samedi, dimanche et jours fériés : 11h00 à 19h00.
  • Tarifs : tarif plein => 15€, tarif – 30 ans => 10 €, 6-12 ans => 8 €, – de 6 ans => gratuit

Que faire autour ?

  • La Cité des sciences et de l’Industrie : 39 avenue Corentin Cariou, 75019 Paris (Lisez notre article « Faire des expériences à la Cité des enfants »)
  • Le parc des Buttes-Chaumont : entrée au 1 rue Botzaris, 75019 Paris

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L’expo Capitale(s) : 60 ans d’art urbain à Paris

L’Hôtel de ville de Paris met à l’honneur plus de 70 artistes dont Banksy, Miss.Tic , JR … Allez-y vite !

Au XXe siècle, Paris n’a pas attiré que des artistes comme Picasso et Hemingway mais a aussi inspiré un mouvement trop souvent réduit à ses origines américaines : le street art. L’art urbain est un mouvement artistique qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics : graffiti, pochoirs, stickers, dessin, peinture, mosaïque, installations, sculptures… Il est parfois discret ou au contraire monumental et très visible.

La visite se fait dans l’ordre chronologique et débute tout d’abord par les années 1960-1970. Les précurseurs s’appellent notamment Gérard Zlotykamien. Qui aurait pu croire que cet homme en costume trois pièces et attaché-case allait bomber sur le chantier de Beaubourg ?

Miss.Tic (1956-2022) leur emboitera le pas. C’est la première femme identifiée et reconnue en matière d’art urbain en France. Les fans de Mickey ont peut-être compris qu’elle avait emprunté son surnom à la sorcière de la célèbre revue qui tente par tous les moyens de voler l’or de l’oncle Picsou ! Dans ses pochoirs, elle allie souvent des silhouettes féminines, de courts poèmes ou des jeux de mots engagés ou lyriques. Elle fait de la Butte aux Cailles dans le 13e arrondissement son terrain de jeux.

Au début des années 2000, Paris devient une vitrine mondiale de l’art urbain et une destination incontournable. Les talents du monde entier viennent y montrer leur pratique.

Nos coups de cœurs :

Shepard Fairey alias Obey:

Il se fait connaitre dès 1989 par ses stickers et ses affiches. Vous connaissez sûrement son poster « HOPE » de Barack Obama lors de la campagne électorale de 2008. Il réalise dans le 13e arrondissement deux fresques dont «Liberté, Egalité, Fraternité » en réaction aux attentats et une autre place Stravinsky, près du Centre Pompidou.

JR :

Il se démarque rapidement en faisant des portraits de ses amis graffeurs et en les collant dans la rue. Depuis, il a fait des œuvres aussi monumentales qu’incroyable : il a « fait disparaitre » la pyramide du Louvre, décoré les Jeux Olympiques de Rio et a récemment réalisé à Paris une œuvre sur le thème du cinéma en illustrant Charlie Chaplin.

Banksy :

C’est le plus connu même si on ignore toujours aujourd’hui son identité. Ses œuvres sont très souvent subversives et parfois choquantes. A l’été 2018, il investit Paris et y réalise notamment La Petite fille de la porte de la Chapelle.

Dran :

Il est souvent comparé à Banksy pour ses œuvres qui jouent sur l’humour noir et ses critiques envers la société. Mais son trait se différencie pour se tourner vers le dessin aux allures enfantines tout en gardant un message percutant.

Il y a même quelques endroits instagrammables à la fin de l’expo créés par Seth et eL Seed. Parfaits pour un petit souvenir !

Pour les kids :

  • Livret-jeux (gratuit, distribué à l’entrée de l’expo)
  • En complément, sur le thème du street art : le musée en Herbe propose une visite guidée du 13e arrondissement (réservations sur www.museeenherbe.com).

Margaux : « Cette exposition sur le street art m’a transportée dans un univers rempli de couleurs ! »

Infos pratiques :

Que faire autour ?

  • Maif social club : pour découvrir l’expo « Le chant des forêts » (gratuit, jusqu’au 22/07/2023). 37 rue de Turenne 75003 Paris
  • Visiter le musée Carnavalet (lisez notre article « Plonger dans l’histoire de Paris au musée Carnavalet »!).

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Au cœur de la culture bouddhique coréenne (75)

En quoi consiste la fête des lanternes (ou Yeondeunghoe) ?

La fête des lanternes fait partie de la culture coréenne depuis plus de 1000 ans. Elle prend tout d’abord naissance en Inde puis s’étend à la Chine et à la péninsule coréenne avec la diffusion du bouddhisme. En 1975, l’anniversaire de Bouddha fut désigné fête nationale. Depuis 2020, cet événement est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO).

Projection de mapping vidéo

Le concept : des vidéos projetées dans toute une salle en forme de cube diffusent en continu des images mêlant tradition bouddhique et monde contemporain. Cette expérience immersive permet au visiteur de plonger dans l’univers coréen ! L’univers est féérique et poétique, une invitation à la contemplation !

Exposition sur la fête des lanternes en Corée

Tous les ans, cette fête donne lieu à une grande procession qui défile dans les rues à laquelle les spectateurs aujourd’hui de toutes confessions se mêlent. Cette très jolie exposition met en valeur des lanternes toutes différentes aux couleurs chatoyantes : des oiseaux, des dragons, des fleurs de lotus, des poissons, des pastèques… Elles sont confectionnées plusieurs mois avant la fête, en papier traditionnel. L’embrasement de ces dernières représente l’éveil de Bouddha et l’explosion de lumière vise à chasser les ténèbres qui oppressent l’humanité, répandant paix et sagesse dans le monde.

Autrefois, les lanternes étaient accrochées sur des « mâts de lanternes ». On installait une longue perche dans la cour de sa maison et on y attachait le nombre de lanternes correspondant au nombre de personnes du foyer.  Celles-ci sont aujourd’hui dans des temples ou utilisées lors des défilés.

La fabrication : Il faut tout d’abord confectionner une armature (à l’origine en bambou, aujourd’hui plutôt en métal) puis un moyen d’éclairage (ex : bougie puis ampoule) est installé à l’intérieur. Ensuite, du papier coréen est collé sur la surface.

L’avis des filles :

  • Chloé : «C’est une sortie qui m’a permis de découvrir la Corée du Sud, pays dont on parle moins en France que la Chine ou le Japon. La fête des lanternes a l’air très importante là-bas, l’univers est très coloré, très joli. Le mapping : ça nous a fait voyager, on avait l’impression d’y être car il y avait des projections partout autour de nous et une belle musique d’ambiance. C’était rigolo et interactif. En complément, il y avait des jeux sur des écrans pour découvrir l’alphabet coréen et des cartes en cadeau pour s’entrainer à écrire, cela nous a fait un bon un souvenir ».
  • Margaux : « Le Cube était super original : on était pieds-nus et on faisait apparaitre des images au gré de nos pas ! Tout cela au milieu d’images de la Corée et de musique locale. »

Infos pratiques :

  • Accès : Centre culturel coréen, 20 rue de la Boétie 75008 Paris. Métro Miromesnil (lignes 9 et 13). Tel : 01-47-20-84-15
  • Dates : Pour la projection de mapping vidéo : jusqu’au 9 septembre 2022, pour l’exposition sur la fête des lanternes, jusqu’au 16 septembre 2022.
  • Tarifs : Toutes les manifestations culturelles du centre sont gratuites. Néanmoins, il est vivement conseillé de réserver sur : https://centreculturelcoreen.mapado.com
  • Durée de la visite : 1 heure environ.

Que faire autour ?

Sur les Champs Elysées : pour l’Arc de Triomphe, le shopping et le cinéma !

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Se perdre dans l’expo street art « L’Essentiel »

Le concept :

Le décor : un ancien bâtiment de la Poste datant de 1965… Ce lieu désaffecté a connu plusieurs vies : il fut occupé par le passé par un centre de tri postal, un bureau de poste et même récemment par un centre d’hébergement d’urgence pour des femmes isolées et leurs enfants ! Bientôt reconverti en logements sociaux, il a été confié il y a quelques mois à l’association Art Azoï pour un sacré défi : se réapproprier les lieux juste le temps d’un été à la sauce street art. Un beau terrain de jeux de 2000 m2 pour 43 artistes ! Le nom de ce groupe n’a pas été trouvé au hasard …. Il fait référence au statut de « non essentiel » des artistes lors de ces derniers mois de pandémie. Les amateurs d’art urbain vont être servis : graffitis, collages, lettrages, créations optiques ou sculptures au programme ! Une belle expérience collective d’art éphémère !

L’art de représenter le rebond d’un ballon…

La visite :

Chaque heure, un petit groupe de 19 privilégiés pénètre dans le labyrinthe… On déambule dans cet immense dédale en compagnie d’une guide qui présente rapidement les œuvres (et il y en a beaucoup) mais on peut aussi s’écarter du groupe pour tout découvrir de façon plus autonome (ce qui est assez fun pour les enfants).

Voici quelques-uns de nos coups de cœur :

  • Fuzi est un illustrateur, graffeur, tatoueur parisien.  « The Pool » est une œuvre acrylique et spray aérosol
  • « L’envers du décor » de Psyckoze, un artiste français qui laisse son empreinte sur les murs du monde entier depuis 1984, notamment dans les carrières souterraines de Paris.  
  •  « Palimpseste » de Madame. Elle utilise différents matériaux comme le papier, le bois, le métal, le tissu pour les faire parler.  En mélangeant texte et images, elle appose ensuite de grandes affiches dans la rue.
Palimpseste » de Madame
  • Les œuvres de Berthet One, auteur de bandes dessinées français.
  • Coup de cœur des filles : « Fire Flower » de Stéphane Parain (bois, grillage, ouate, led)   Cet artiste parisien s’inspire de la sculpture classique, des décors de théâtre et de l’art urbain.
« Fire flower » de Stéphane Parain
  • Jean-Charles de Castelbajac :(« L’essence-ciel »), célèbre styliste, designer, directeur artistique de la marque Benetton.
JC de Castelbajac

L’avis des filles :

Chloé : « J’ai trouvé que de présenter des œuvres d’art dans un autre endroit que dans un musée, c’était très original. C’était fait avec plein de matériaux : du fil, du coton, des lampes, des photos, de la peinture… A chaque fois que l’on rentrait dans une pièce, on voyait une œuvre d’art différente, une par pièce. En plus, il y en avait au plafond, sur les murs, sur le sol, accrochées. Ce qui était étrange c’est que même quand c’était peint, on voyait le côté abandonné du lieu, cela donnait un air mystérieux ».

Margaux : C’était une sortie très colorée, les œuvres étaient très différentes et il y avait beaucoup d’espace! J’ai particulièrement aimé l’œuvre qui représentait un ballon en mouvement car le mouvement est difficile à représenter. Quant à la création Fire flower , elle était très surprenante! ».

Infos pratiques :

Horaires : Du 1er juillet au 29 aout 2021, Du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00

Adresse : 11 square Alban Satragne 75010 Paris. Métro : Gare de l’est.

Tarifs : Gratuit sur réservation sur le site officiel : lessentielparis.fr

Le bon plan : si vous n’avez pas eu de place sur internet, vous pouvez vous hasarder à venir 10 minutes avant l’ouverture. Parfois certaines personnes ont réservé mais ne viennent pas. Ça vous laisse un petit espoir, car cette exposition est prise d’assaut !

Que faire à proximité?

Testez le concept du café céramique à La Papoterie (à 32 stations de métro de l’expo). Pour plus d’infos, lisez notre article: https://sortiespourenfantsiledefrance.fr/#:~:text=%E2%80%93%202019%20%3A%20un%20passionn%C3%A9%20d’,%E2%80%93%203%20salles%20!