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Sur les traces des inventeurs au musée des Arts et Métiers (75)

Créé en 1794 par l’abbé Grégoire, le musée des arts et métiers est considéré comme l’un de plus anciens musées techniques et industriels au monde. A partir de 1798, le « Conservatoire » s’installe dans l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs. Les galeries – où logeaient les moines- ouvrent au public en 1802. Dès l’origine, le moyen privilégié pour transmettre les connaissances est la démonstration, tout d’abord à des techniciens et à des ingénieurs. C’est pour cette raison, que le musée possède à ce jour plus de 80 000 objets, dont de nombreuses maquettes appréciées pour leur rôle pédagogique. Aujourd’hui, il est intégré au CNAM , un lieu d’enseignement supérieur et de recherches, et continue toujours à enrichir ses collections.

La visite :

Après une longue période de travaux et une réouverture en 2000, le musée présente au visiteur plus de 2400 inventions réparties en 7 thématiques (instruments scientifiques, matériaux, énergie, mécanique, construction, communication et transports), dans cet ordre :

  • Le 2e étage : Les instruments scientifiques et les matériaux.

Notre coup de cœur de l’étage : le laboratoire de Lavoisier : Antoine-Laurent de Lavoisier (1743-1794) a donné à la chimie ses bases théoriques. Un siècle plus tard, ses découvertes contribueront à la naissance de l’industrie chimique. Turgot en avait fait la premier régisseur des Poudres et Salpêtre du royaume.

  • Le 1er étage : l’énergie, la mécanique, la communication et la construction

Le visiteur y découvre les énormes progrès liés à la révolution industrielle d’abord dans l’agriculture et le textile puis dans la métallurgie, les chemins de fer ou l’électricité.

Notre coup de cœur de l’étage : l’aéroplane de Clément Ader ! Ce drôle d’engin qui s’inspire d’une chauve-souris est achevé en 1897. Il mesure 16 mètres d’envergure et repose sur 3 roues. Il est actionné par deux moteurs à vapeur. Les ailes sont en soie et tiges de bambou. Lors des essais, l’avion parcourt quelques centaines de mètres mais le vent le fait brutalement basculer en brisant son hélice et ses ailes. Ader décide alors d’arrêter ses recherches d’avionneur et donne l’avion au Conservatoire des Arts et Métiers en 1903.

  • Le rez-de-chaussée : les transports

Notre coup de cœur de l’étage: l’église, un lieu magique ! Destinée aux « machines en grand », son décor polychrome vaut lui aussi le détour. Il illustre les figures de l’Agriculture et de l’Industrie.

Pour les kids :

Il y a plusieurs façons de découvrir le musée en famille:

  • Le musée propose des ateliers en famille (pour les 4-6 ans et les 7-12 ans, durée : 1h30). Les enfants découvrent les collections autour des thèmes de l’imprimerie, des jouets optiques, des images animées, de l’électricité statique ou encore de la photographie… Pendant les vacances scolaires (zone C, hors congés d’été), des stages d’une demi-journée (3 heures) pour les 7-12 ans avec un accompagnateur sont proposés autour de deux thèmes : initiation aux techniques de gravure sur plaque de zinc et découverte des techniques de fabrication du papier.
    Il existe aussi une découverte du musée grâce à une visite contée (pour les 4-6 ans, durée : 30 min), et des ateliers collaboratifs (« Les fabricateurs », à partir de 6 ans). 
  • Vous pouvez louer un audio-guide pour les 7-12 ans : les enfants y découvriront 34 objets au gré de leurs parcours ( 5€/ audioguide).
  • L’application « Mission inventions » (gratuite) : en cherchant les macarons jaunes vous découvrirez des informations supplémentaires, des anecdotes, des quiz… mais vous pourrez aussi collecter des bonus à échanger à la fin de la visite contre un petit souvenir à la boutique !
  • Enfin, des enquêtes-jeux sont à imprimer avant votre visite sur différents thèmes : « étonnant explorateur », « safari au musée », « musées en liberté »…   A télécharger gratuitement sur : http://www.arts-et-metiers.net/musee/les-enquetes-jeux-du-musee

Expo temporaire (jusqu’au 8 mai 2023) : «Permis de conduire ? »

Que voit-on ?

Un salon de l’automobile en miniature avec plein de modèles réduits, , une 4 CV en coupe pour tout comprendre du fonctionnement de la voiture puis un zoom sur la voiture autonome,d’impressionnants crash tests et enfin un espace consacré à la place de la voiture dans le cinéma.

En plus d’être intéressante, l’exposition est ludique : on actionne un levier de vitesse pour comprendre le système des vitesses, de nombreux écrans interactifs rendent l’exposition ludique.

En complément :

  • Des livrets du « jeune automobiliste »  (4-6 ans et 7-12 ans) sont disponibles gratuitement à l’entrée de l’exposition.
  • Course de voitures radiocommandées : samedi 6 mai et dimanche 7 mai 2023 de 10h à 18h00.

Infos pratiques :

Heures d’ouverture :

  • Mardi au jeudi : 10h – 18h
  • Vendredi : 10h – 21h
  • Samedi et dimanche : 10h – 18h
  • Fermé les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.

Accès:

Musée des Arts et Métiers 60 rue Réaumur Paris 3e

Métro: lignes 3 et 11: station Arts-et-Métier, ligne 4: Réaumur Sébastopol

Parking Saint-Martin, 254 rue Saint-Martin, 75003 Paris

Tarifs :

  • Jusqu’au 7 mai 2023  (exposition temporaire et permanente) : plein tarif : 12 €, tarif réduit (étudiants, familles nombreuses) : 9€
  • Du 9 mai au 15 octobre 2023 (exposition permanente) : plein tarif : 9€, tarif réduit : 6€
  • Gratuité : jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, journalistes, enseignant.

Que faire autour ?

Madgolf : un minigolf indoor de 9 trous avec deux ambiances très immersives : californienne ou années 80 au choix !  137 bd de Sébastopol, 75003 Paris (Réservation vivement conseillée sur le site www.madgolf.fr)

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Caresser la Licorne au Musée de Cluny (75)

Avis aux amateurs du Moyen-âge, c’est le musée spécialisé dans cette période et aussi l’occasion de voir en vrai la fameuse Dame à la Licorne !

Le zoom historique:

Frigidarium

Avant d’être un lieu dédié aux chevaliers et à l’art ecclésiastique, ce fut tout d’abord un endroit où les Parisiens de Lutèce adoraient se détendre car nous sommes sur le site de vastes thermes de l’Antiquité (6000 m!). On peut d’ailleurs encore aujourd’hui déambuler dans le frigidarium (la salle froide) et admirer son immense voûte très bien conservée. Avec ses 15 mètres de haut, c’est le monument gallo-romain le mieux conservé au nord de la Loire.

L’hôtel de Cluny, qui abrite l’essentiel des collections aujourd’hui, fut construit par l’ordre de Cluny tout en gardant les espaces antiques -certainement trop coûteux à détruire à l’époque. L’édifice actuel qui date de la fin du XVe siècle montre encore de nombreux éléments architecturaux de style gothique flamboyant. Le site devient un musée à partir de 1832 et fut racheté par l’Etat en 1843. Entre 2015 et 2022 d’importants travaux furent entrepris afin de créer une nouvelle structure d’accueil à l’architecture contemporaine.

La visite :

Un musée tout nouveau tout beau, avec un nouveau parcours non plus thématique mais dorénavant chronologique. On y trouve toujours de magnifiques objets liturgiques, des vitraux, des éléments architecturaux, des sculptures… L’or, l’ivoire, les pierres précieuses, les riches textiles ont la part belle… Que de joyaux ! Au-delà de ces chefs-d’œuvre, les collections du musée recèlent de nombreux objets qui racontent la vie quotidienne des hommes du Moyen-âge : des objets de toilette tels que des peignes, des miroirs, de la vaisselle, des armes ou encore des tapisseries.

La Dame à la Licorne : la star du musée

Cette pièce maîtresse du musée est désormais présentée dans une salle à part, en fin de parcours. Dans une ambiance un peu mystérieuse – la lumière étant tamisée afin de protéger ces tentures- on découvre une noble dame flanquée d’un lion et d’une licorne évoquant les cinq sens. La vue est ainsi illustrée d’un miroir, l’ouïe d’un orgue, l’odorat d’un bouquet de fleurs, le goût de quelques friandises et le toucher de la main de la dame serrant la corne de la licorne. La dernière tapisserie, la 6e, ornée de la devise « mon seul désir » représenterait l’élévation morale et spirituelle.

Pour les kids :

  • Visites spéciales familles : chantées, contées (pour les 5-7 ans, durée 1h), dansées le (week-end et vacances scolaires surtout). Ex : visite découverte sur le thème des chevaliers (durée : 1h30).
  • Livret-jeu sur les thermes antiques pour les 8-12 ans (à demander à l’accueil)
  • Compagnon de visite numérique en supplément : entre 2 € et 4 €)

Infos pratiques :

  • Accès : 28 rue du Sommerard, 75005 Paris       Tel : 01-53-73-78-00

     Métros : Cluny-la-Sorbonne, Saint-Michel, RER B Cluny-la-Sorbonne, RER C Saint-Michel

  • Ouverture : tous les jours sauf le lundi de 9h30 à 18h15.
  • Tarifs : plein tarif : 12 €, tarif réduit (carte famille nombreuse, 18-25 ans hors UE); ) : 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans (membres de l’UE) et tous les premiers dimanches du mois.

Que faire autour ?

  • Visiter le Panthéon (Lisez notre article « Rendre visite aux grands hommes au Panthéon »)
Panthéon
  • Prendre le goûter au jardin du Luxembourg  

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Prendre la pause au Musée Rodin

Qui était Auguste Rodin ?

Rodin par Nadar

Cet artiste est né en 1840 et mort à Meudon en 1917. Il est considéré comme l’un des pères de la sculpture moderne.

Ses parents l’inscrivent à 14 ans aux futurs Arts Déco. Il prend l’habitude de dessiner dans les travées du Louvre et travaille le nu à la Manufacture des Gobelins. Il voyage à plusieurs reprises en Belgique puis fait son Grand Tour en 1875 en Italie pour mieux observer l’art de Michel-Ange. C’est en 1876 qu’il expose pour la première fois, aux Etats-Unis.

En 1877, il réalise la statue L’Age d’airain qui propulse sa carrière mais a aussi un goût de scandale : il sera soupçonné d’avoir réalisé celle-ci en faisant un moulage sur le vif ! L’année suivante, il crée saint Jean Baptiste, plus grand que nature,  pour prouver le contraire !

Camille Claudel devient praticienne chez Rodin à seulement 19 ans et lui sert parfois aussi de modèle. Elle a beaucoup participé à l’élaboration des Bourgeois de Calais. Mais la relation avec Rodin même si elle fut amoureuse fut aussi tumultueuse…

Les Portes de l’Enfer

1880 : L’Etat lui commande les Portes de l’Enfer, en référence à la Divine Comédie de Dante. Cette œuvre ne sera finalement fondue qu’en 1926, après sa mort.

1889 : Il réalise Le Baiser, à nouveau une demande de l’Etat pour l’Exposition Universelle.

1893 : Il s’installe avec sa compagne, Rose, à Meudon. Antoine Bourdelle devient son praticien.

1917 : Rose puis Auguste Rodin décèdent, à Meudon où ils sont enterrés aujourd’hui (leur tombe est surmontée du Penseur).

1919 : inauguration du Musée de Rodin à Paris, à l’hôtel Biron.

Rodin nous a laissé environ : 7000 sculptures, 10 000 dessins, 1000 gravures et 10 000 photographies !

Le musée et le jardin :

Le jardin de 3 hectares se divise en quatre espaces principaux avec des œuvres mythiques comme : Le Penseur, La Porte de L’Enfer, Le monument aux Bourgeois de Calais.

Le Penseur

L’hôtel Biron : le bâtiment fut construit au XVIIIe siècle puis loué à de nombreuses personnalités artistiques dont Cocteau et Rodin. Ce dernier s’y installe à partir de 1908. Il léguera l’intégralité de ses œuvres à l’Etat sous réserve que celui-ci transforme l’hôtel Biron en un musée à sa gloire.

A l’intérieur : le parcours de visite s’articule autour de 18 salles et exposent surtout des sculptures en bronze ou en marbre mais aussi des esquisses et des moulages en plâtre. Au rez-de-chaussée, la visite se fait dans l’ordre chronologique. Dans la rotonde, une des plus belles salles à la décoration XVIII e siècle, on découvrira L’Age d’airain et un peu plus loin le fameux Baiser. Au 1er étage, les œuvres sont exposées de façon thématique (« Les mains », « Hugo et Balzac » par exemple). Une des dernières salles est consacrée aux œuvres de Camille Claudel, selon les vœux de Rodin.

Pour les kids :

  • « L’atelier Rodin » : du 11 juin au 28 août 2022. Voici un nouveau lieu destiné aux enfants, fait pour jouer, dessiner, expérimenter, modeler et s’amuser !  On peut aussi y bouquiner, mettre la main à la pâte et même déposer sa création dans la vitrine ou bien l’emporter à la maison.

Accès libre et gratuit avec le billet d’entrée.

  • Parcours-jeu sur tablette tactile (à partir de 6 ans, durée : 1h, tarif :6 €).

Infos pratiques :

  • Horaires d’ouverture : du mardi au dimanche de 10h00 à 18h30
  • Tarifs : Tarif plein : 13 €, Gratuité : le 1er dimanche du mois d’octobre à mars, pour les moins de 18 ans, les enseignants
  • Accès : musée Rodin, 77 rue de Varenne, 75007 Paris. Tel : 01-44-18-61-10. Métro : station Varenne (ligne 13) et Invalides (lignes 13 et 8), RER C Invalides

Que faire autour ?

  • Visiter les Invalides pour le musée de l’armée et voir le tombeau de Napoléon! (pour en savoir plus, lisez notre article «   Sur les traces de l’empereur aux Invalides» )

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S’essayer au modelage au musée Bourdelle (75)

Qui était Antoine Bourdelle ?

Antoine Bourdelle

Ce futur sculpteur est né à Montauban en 1861. C’est auprès de son père menuisier qu’il apprend la sculpture sur bois. Il poursuit ensuite son parcours artistique en intégrant l’Ecole des Beaux Arts de Toulouse puis de Paris en 1884. C’est en 1885 qu’il installe son atelier impasse du Maine, où se trouve le musée actuel. En 1893, il est engagé par Rodin ce qui lui permet d’améliorer sa pratique et de mieux gagner sa vie en tant que praticien.

Il prend son envol à partir de la fin du XIXème siècle grâce à diverses commandes, notamment la façade du musée Grévin et des monuments aux morts. En 1900, il participe même à l’Exposition Universelle de Paris.

En 1910, c’est son œuvre Héraklès archer, qui le propulse au sommet. Elle sera reproduite de nombreuses fois, jusque dans les cahiers des écoliers ! Cela lui vaut d’être décoré de la Légion d’honneur.

Héraklès archer

En parallèle, il enseigne à Académie de la Grande chaumière et y forme de élèves qui deviendront célèbres comme Giacometti ou Maillol.

Dans les années 1920, il poursuit sa carrière en créant de grandes commandes officielles comme La France en 1925 ou le monument au général Alvéar pour Buenos Aires en 1926 !

Monument au général Alvéar

Antoine Bourdelle meurt en 1929 au Vésinet.

1949 : l’atelier de Bourdelle devient un musée et ouvre ses portes au public.

La visite :

Méconnu, ce petit musée mérite le détour ! Le parcours, entre jardin, maison personnelle, musée, atelier (fermé pour rénovation lors de notre visite) est très agréable. Il permet de découvrir toutes les facettes de cet artiste : ses sculptures bien sûr, mais aussi ses dessins, ses peintures et ses photographies.

Voici quelques œuvres « phares » que vous pourrez observer :

La première victoire d’Hannibal (1885 dans le jardin) : inspirée de l’œuvre de Flaubert qui narre dans Salammbô l’exploit du jeune carthaginois étouffant un aigle.

La première victoire d’Hannibal

La Vierge et l’Offrande (1919) : elle fut commandée par un industriel alsacien. Bourdelle prit pour modèle sa seconde épouse, Cléopâtre (une jeune élève grecque) et leur fille, Rhodia.

Héraklès archer : La scène évoque le moment où le demi-dieu extermine les oiseaux du lac Stymphale. Le dessin simplifié et strict de la tête prouve l’évolution du style de Bourdelle, moins académique. Une copie se trouve sur une place de Toulouse.

La France (1925) : cette œuvre est aussi visible sur le parvis du Musée d’art moderne de Paris.

Les activités :

  • L’atelier modelage. Après une visite contée, l’expérience se poursuit par un atelier modelage en argile sur le thème de la visite. Les enfants seront ravis de repartir chez eux avec ce petit souvenir fait de leurs propres mains ! Durée : 1h30. A partir de 4 ans. Tarifs : 7 € (plein tarif), 5 € (tarif réduit).
  • Visite contée (ex sur le thème de la mythologie). Durée : 1h30, à partir de 6 ans. Tarifs : 7 € (plein tarif), 5 € (tarif réduit).

Infos pratiques :

  • Adresse : Musée Bourdelle :  18, rue Antoine Bourdelle, Paris 15è. Tél : 01 49 54 73 73
  • Accès : Lignes 4, 6, 12, 13 : Montparnasse – Bienvenüe (sortie 2 – Place Bienvenüe)
    Ligne 12 : Falguière
  • Ouverture : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h – dernière entrée 17h40. Fermé le lundi et certains jours fériés. En 2022, le musée sera fermé le 1er mai et le 25 décembre. Fermé le lundi.
  • Tarifs :
  • Collection permanente : gratuit
  • Activités culturelles :

Tarifs des visites-conférences, visites-découvertes, visites-animations, conférences et contes :Plein tarif : 7 €, Tarif réduit : 5 €

Tarifs des ateliers, parcours, visites-promenades, conférences et contes hors les murs : 
Plein tarif : 10 €, Tarif réduit : 8 €.

Que faire autour ?

  • Monter tout en haut de la Tour Montparnasse (cf notre article : « Paris vu du ciel… à l’Observatoire de la Tour Montparnasse »)
  • Se faire une toile dans l’un des nombreux cinémas du quartier
  • Musée de la Poste : 34 bd de Vaugirard, 75015 Paris.
  • Musée de la Libération de Paris/ Musée du général Leclerc/ Musée Jean Moulin : 4 Av. du Colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris
  • Se recueillir sur tombe de Bourdelle au cimetière du Montparnasse

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Rendre visite aux Grands hommes au Panthéon (75)

Le zoom historique :

En 507, après sa conversion au christianisme, le roi Clovis fonde une première basilique destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse Clotilde. Ste Geneviève, qui avait protégé la ville des barbares y est inhumée en 512. Après sa mort, les Parisiens l’ont honorée pour qu’elle continue de protéger la ville.

En 1744, après une grave maladie dont il attribue la guérison à Ste Geneviève, Louis XV décide de consacrer à celle-ci un édifice religieux. Le projet est alors confié à l’architecte Soufflot. Pendant la Révolution française, en 1791, les députés décidèrent d’honorer des personnages importants après leur mort. L’église fut alors transformée en temple laïc. Au cours du XIXe siècle, le bâtiment changea plusieurs fois de fonction, tour à tour église Sainte-Geneviève ou panthéon des grands hommes… Depuis la mort de l’écrivain Victor Hugo en 1885, le Panthéon est définitivement consacré aux grands hommes de notre pays.  

L’extérieur, l’architecture :

Le projet architectural de Soufflot est une église qui puise dans différents registres : le gothique (pour sa nef voûtée et ses arcs-boutants), le byzantin (pour sa coupole), le classique mais surtout le gréco-romain (avec notamment son fronton triangulaire et ses colonnes corinthiennes).

La façade principale s’ouvre sur un péristyle monumental, inspiré du Panthéon de Rome. Elle est surmontée d’un fronton triangulaire qui représente la Patrie (au centre) donnant la Liberté et protégeant à sa droite les Sciences (représentées par de nombreux grands savants , des philosophes, des écrivains et des artistes) et à sa gauche l’ Histoire (représentée par les grands personnages de l’État et des étudiants de l’Ecole polytechnique).

La visite :

  • La crypte :

Il vous faudra peut-être commencer par celle-ci car elle ferme parfois avant la nef. Cette partie du monument est presque souterraine. Les caveaux sont répartis dans de longs couloirs ou galeries. A la porte de chaque caveau sont gravés les noms des grands hommes qui s’y trouvent : des dignitaires de l’Empire, de grands écrivains (Victor Hugo, Emile Zola, Alexandre Dumas), de grandes figures de la lutte pour l’égalité (Victor Schoelcher, Jean Jaurès, Aimé Césaire), des résistants (Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Jean Moulin), des scientifiques (Pierre et Marie Curie). Joséphine Baker y entra le 30 novembre 2021.

Des bornes à l’entrée de chaque caveau proposent une rapide biographie de chaque personnage illustre.  Certains ont des caveaux plus impressionnants comme les philosophes Voltaire et Rousseau. Le cœur de Léon Gambetta, le fondateur de la IIIe République a été placé dans une urne dans le mur de l’escalier d’accès depuis le 11 novembre 1920 (le même jour que la cérémonie où le soldat inconnu a été inhumé à l’Arc de Triomphe).

  • Le niveau principal :

La coupole : elle s’élève à 67 mètres de haut. Elle est décorée d’une peinture représentant les grands personnages de l’histoire de France autour de sainte Geneviève.

La coupole

Le Pendule de Foucault : Au XIXe siècle, le scientifique Léon Foucault est venu au Panthéon pour faire une expérience démontrant que la terre tourne sur elle-même. Il a profité de la grande hauteur sous la coupole pour y fixer un pendule. Il est composé d’une boule de 47 kg suspendue à un fil très résistant. Le pendule se balance au-dessus d’une table ronde avec des traits – un cadran – qui indiquent l’heure. Il oscille toujours dans la même direction. Pourtant, si on revient à la fin de ta visite, on peut observer que le pendule n’indique plus la même heure ! Cela signifie que c’est le cadran, et donc la terre en dessous, qui tournent sur eux-mêmes.

La Convention nationale : Cette œuvre du sculpteur Sicard achevée en 1924 présente Marianne entourée des soldats de l’An II et de célèbres députés révolutionnaires.

Profitez-en pour monter tout en haut du monument pour accéder au « Panorama » (le surplus de 3,5€ en plus du ticket d’entrée vaut le coup), la vue est superbe! Vous pourrez y admirer les plus beaux monuments de Paris! Attention, le sommet n’est accessible qu’aux beaux jours, il ferme du 1er octobre au 31 mars.

Pour les kids :

Infos pratiques :

  • Horaires :

Du 1er octobre au 31 mars : de 8h00 à 18h00. Panorama fermé.

Du 1er avril au 30 septembre : 10h00 à 18h30. Panorama ouvert.

  • Tarifs :

Tarif individuel : 11,50 euros. Gratuit pour les moins de 18 ans, les 18-25 ans de l’UE, pass éducation, personnes handicapées et leur accompagnateur, demandeur d’emploi.

Tarif panorama : 3,50 euros (en plus du billet d’entrée), gratuit pour les bénéficiaires de l’entrée gratuite.

  • Accès :

Panthéon Place du Panthéon 75005 Paris.  Tél. : 33 / (0)1 44 32 18 00.

www.monuments-nationaux.fr

En transports en commun: Métro ligne 10, RER B (Luxembourg),Bus n° 21,27, 38, 82, 84, 85, 89.

En voiture: parking Indigo Soufflot-Panthéon, Parking Paripark Panthéon.

Que faire autour ?

  • Se balader dans le Jardin du Luxembourg
  • Visiter le Sénat
  • Boire un chocolat chaud à Choupinet, 58 bd St-Michel, 75006 Paris.